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Minh-Son Nguyen

l'Abbaye des Prémontrés : Un joyau baroque du 18e siècle au centre de Pont-à-Mousson

Posée au bord de la moselle, l’Abbaye des prémontrés s’élève majestueusement au cœur de la Ville de Pont-à-Mousson. Par son gigantisme et son architecture, cette abbaye exprime la doctrine des chanoines prémontrés, faisant honneur à Dieu avec la richesse et l'opulence de son langage baroque.


1705

Thomas Mordillac et Nicolas Pierson

C’est à cette date que débute, à l’emplacement d’une abbaye plus ancienne, les travaux de construction de cette abbaye sous le règne du duc de Lorraine Léopold 1er. Projetée par les architectes Thomas Mordillac (1650/60 ✝ 1721) puis Nicolas Pierson (1692 ✝ 1765), elle démontre la puissance et l’influence de cet ordre monastique capable de construire un tel vaisseau en interne. En effet, ses deux concepteurs étaient eux-même prémontrés. Les travaux se termineront en 1735.




Les affres du temps

Sous le feu

Victime d’un incendie en 1771, de l’expulsion des moines à la révolution en 1792, l’abbaye s’est vue siège du petit séminaire diocésain, et hôpital de guerre au XIXe siècle et pendant les deux grandes guerres mondiales. C’est en septembre 1944 qu’elle vécut ses moments les plus difficiles lorsqu’elle fut bombardée par le général américain Patton, permettant la libération de Pont-à-Mousson. Suite à cet événement, l’abbaye fut laissée à l'abandon et menaça d’être rasée jusqu’à la mobilisation massive de locaux et de personnes attachées à ce lieu d’importance historique dans les années 50.



1964

L'association au service du lieu

Cette mobilisation a abouti à la création d’une association de gestion, s’occupant jusqu’à nos jours de l’entretien et de l’activité au sein du monument. Cette association assure la pérennité du lieu grâce à une programmation permanente d'événements culturels, l’organisation et la location d’espaces de séminaires d’entreprises, ainsi que de mariages et autres fêtes privées. Un hôtel 3* de 70 chambres vient compléter l’activité économique du bâtiment.



La pérennité du lieu historique assurée par l’association du centre culturel est un bon exemple de l’exploitation économique possible dans un tel bâtiment. C’est néanmoins le schéma structurel particulier mis en place dès la reconstruction du lieu qui permet la viabilité économique : propriété publique (de la ville), les travaux de restauration et de conservation sont financés grâce aux subventions dédiées. C’est un poids non négligeable à soustraire des charges de l’association de gestion composée d’une équipe de 35 personnes, assurant elle, l’entretien et la mise en place d’activités économiques. Bien que la question de l’écologie reste ici inconnue, les autres points de durabilité culturelle, économique et sociale sont largement couverts par les activités du Centre Culturel.




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