Pour la première présentation vidéo de notre projet, nous avons décidé de vous présenter et d'analyser le Château de Mercy. Malgré le fait qu'il s'est vu inscrire au titre des monuments historiques en 2019, donc théoriquement désormais protégé par l'État, cet endroit magnifique continue à tomber en ruine depuis son rachat par la municipalité il y a plus de vingt ans.
1905 - 1919
Construit dans un style éclectique en l'an 1905 par la Veuve de Coëtlosquet ,
l'architecture du château s'inspire de celle des grands monuments français, alors qu'il se trouve à ce moment, en terre annexée par les Allemands depuis la fin du XIXe siècle. Sur les façades en pierres de Savonnières, la riche ornementation représente une série d'allégories, ainsi que des chardons. Symboles de la ville de Nancy située à 50 kilomètres d'ici, elle, restée française. Sa devise : Qui s'y frotte s'y pique ! Le message de resistance adressé aux Allemands de la part des Coëtlosquet semble clair. En 1919, la région redevient Française.
1940 - 1993
Le retour de la guerre, la fin de la résidence familliale.
Lors de la seconde guerre mondiale, le château la famille de Coëlosquet fût chassée et les Allemands prirent possession du château jusqu'à l'armistice. L'usage militaire sera maintenu ici par une occupation du château par les armées Canadiennes et Françaises jusqu'en 1993. Acquis par la ville en l'an 2000, le château est laissé à l'abandon, voyant plusieurs investisseurs s'intéresser au lieu sans qu'un projet n'aboutisse.
2000 - 2023
L'espoir d'un dernier projet ?
Dernièrement, une société immobilière s'est portée acquéreur du château. Depuis son acquisition par la ville, le bâtiment s'est vu amputé de l'ensemble de son parc, au profit d'un immense hôpital, son parking ainsi qu'une zone commerciale attenante.
Le bâtiment en lui même continue à subir ses 30 ans de non-entretien. Les pillages, les infiltrations et la mérule on eu raison des décors intérieur, et la structure du bâtiment présente une série de désordres majeurs.
Le projet du promoteur propose une division du château en appartements, mis en vente sur plan à un prix au m2 à la hauteur des travaux à envisager : plus du double du marché immobilier local. Tout ceci nous laisse présager une impasse commerciale de taille, rendant le château, bien que protégé, extrêmement difficile à financer.
C'est pour éviter d'avoir à faire face à ce genre de situation que via le projet Chateau Route, nous partons à la rencontre de propriétaires ayant réussi à reprendre et sauver des bâtiments, et des bâtiments en péril avant qu'il ne soit trop tard.
Comments